Le chef du Parti vert affirme que les coupes dans les services d'autobus réduiront l'accès aux soins de santé pour certains citoyens du Nouveau-Brunswick

Selon David Coon, chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick et député provincial de Fredericton-Sud, l'annonce d’aujourd'hui par Maritime Bus de la réduction du service de transport public dans une grande partie du Nouveau-Brunswick aura pour effet immédiat de réduire considérablement l'accès aux services de santé pour les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises ayant des revenus modestes.

« Le transport public est un service essentiel pour toute personne qui n'a pas les moyens de posséder une voiture ou qui est incapable de conduire, » a déclaré M. Coon. « Je demande au premier ministre Higgs de se joindre à ses collègues de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard pour négocier un accord de contribution qui maintiendra les autobus sur nos routes, comme l'ont déjà fait les premiers ministres King et McNeil. »

Dans un communiqué de presse publié aujourd'hui, Mike Cassidy, PDG de Maritime Bus, a annoncé qu'il était contraint de mettre fin au service d'autobus sur les lignes de Fredericton à Edmundston et de Moncton à Campbellton. Le service d'autobus sera maintenu entre Sackville, Moncton, Saint John et Fredericton dans le cadre des accords conclus avec la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard pour que leurs citoyens puissent accéder aux hôpitaux régionaux et aux centres de réadaptation du Nouveau-Brunswick, comme le Centre d’excellence en trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale de Moncton ou le Centre de réadaptation Stan Cassidy de Fredericton.

« Le premier ministre ne peut pas abandonner les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises comme ça.  Il doit revenir sur sa décision et négocier un accord de contribution pour maintenir en activité cette bouée de sauvetage vers les traitements médicaux, » a déclaré M. Coon. « Les insulaires et gens de Halifax pourront prendre l'autobus jusqu'à Moncton, Saint John ou Fredericton pour se faire soigner, mais si vous vivez à Campbellton, Miramichi, Edmundston ou Perth-Andover, si vous ne pouvez pas conduire, vous devrez faire de l'auto-stop pour avoir accès à des traitements contre le cancer, à des soins cardiaques ou à des services de réadaptation spécialisés. »

Il y a cinq ans, un groupe distingué de gens du Nouveau-Brunswick, dirigé par le Dr Yves Bourgeois, doyen du campus de Shippagan de l'Université de Moncton, a été chargé par le gouvernement Gallant d'élaborer une stratégie de transport public sur 20 ans pour la province. Après deux ans de préparation, cette stratégie a été mise en veilleuse dès sa réception. Depuis lors, le transport ferroviaire de passagers a pris fin au Nouveau-Brunswick, les services de transport urbain ont réduit les itinéraires et les horaires, et maintenant le service d'autobus interurbain sera supprimé dans une grande partie de la province.

« La nourriture et le logement sont des nécessités de base, le transport est un besoin essentiel, mais à moins que le premier ministre ne fasse marche arrière, le transport sera réservé à ceux et celles qui peuvent se permettre les 10 000 dollars par an qu'il faut pour posséder une voiture, et avoir la santé nécessaire pour en conduire une. »